jeudi 15 mai 2025, 23:30

Lors du 75e Congrès de la FIFA, Jill Ellis a affirmé sa volonté de permettre aux jeunes joueuses de « rêver en grand »

  • « Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de l’implication de tout le monde », a affirmé Mme Ellis devant les délégués au Congrès

  • Le Président de la FIFA, Gianni Infantino, vise des revenus de USD 1 milliard issus de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™

  • La FIFA a introduit une compétition interclubs féminine et étendu le plateau de diverses compétitions de sélections

Directrice du Football de la FIFA, Jill Ellis a profité du 75e Congrès de la FIFA – tenu au Paraguay – pour rappeler la nécessité de « créer des opportunités et de permettre aux jeunes joueuses du monde entier de rêver en grand » afin que le football féminin puisse continuer à se développer rapidement.

La semaine précédente, le Conseil de la FIFA avait décidé, à l’unanimité, de faire passer de 32 à 48 le nombre d’équipes participantes à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA à compter de l’édition 2031, reprenant ainsi le format qui sera mis en place chez les hommes dès 2026.

Cette semaine, le Président de la FIFA, Gianni Infantino, a annoncé lors d’un déplacement en Arabie saoudite l’objectif de générer USD 1 milliard de revenus à l’avenir grâce à la Coupe du Monde Féminine. Des revenus qui seront intégralement réinjectés dans le football des femmes pour entretenir l’excellente dynamique observée lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™.

« Investir dans le football féminin est une décision pertinente et stratégique. Le football féminin est en plein essor. Il y a un véritable intérêt de la part du public. Il y a des joueuses de talents. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de l’implication de tout le monde », a affirmé la directrice du Football de la FIFA lors de son allocution devant les associations membres de la FIFA réunies à l’occasion du Congrès de la FIFA. « Pour les grands champions et les grandes championnes, une victoire n’est pas une fin en soi : ce n’est qu’une étape supplémentaire. Chacun cherche à atteindre des objectifs différents, mais nous avons toutes et tous la volonté de progresser, de devenir chaque jour meilleur que la veille. En tant que garants du football, c’est à nous de créer des opportunités et de permettre aux jeunes joueuses du monde entier de rêver en grand. Nous ne pouvons pas attendre que cela tombe du ciel : nous devons apporter, chacun, notre pierre à l’édifice. À nous de nous rapprocher chaque jour un peu plus de notre objectif. »

En ce qui concerne l’aspect développement, la FIFA a récemment prolongé et étoffé son programme de développement féminin jusqu’en 2027, cinq nouvelles initiatives ayant été ajoutées aux huit existantes. De plus, la Stratégie de la FIFA pour le football féminin : 2024-2027 a été mise à jour et permet de poursuivre le travail mené main dans la main avec les associations membres.

En termes de commercialisation, la FIFA et Netflix ont d’ores et déjà signé un accord historique relatif aux droits exclusifs de diffusion aux États-Unis des deux prochaines éditions de la Coupe du Monde Féminine : celle de 2027 au Brésil, la première organisée sur le sol sud-américain, et celle de 2031 qui – sous réserve de l’approbation d’un prochain Congrès de la FIFA – devrait se tenir dans la région de la Concacaf. La FIFA continuera ainsi à rechercher des accords commerciaux équitables pour le football féminin.

Côté terrain enfin, le calendrier international des matches pour le football féminin 2026-2029 – approuvé en mai 2024 par le Conseil de la FIFA – est le résultat d’une étroite collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, et notamment les joueuses, qui ont joué un rôle essentiel dans son élaboration. Le prochain cycle de quatre ans verra l’intégration de deux nouvelles compétitions de clubs approuvées par le Conseil de la FIFA : une Coupe du Monde des Clubs Féminine de la FIFA qui aura lieu tous les quatre ans à compter de 2028, et la Coupe des Champions Féminine de la FIFA, qui opposera les champions continentaux des six confédérations et sera organisée annuellement à partir de 2026, sauf les années coïncidant avec une Coupe du Monde des Clubs Féminine.

Le Tournoi Olympique de Football féminin passera lui à 16 équipes, une décision approuvée par la commission exécutive du Comité International Olympique en avril 2024 à la suite d’une demande formelle de la FIFA formulée en amont des Jeux de Paris 2024.

Plusieurs autres éléments témoignent de la rapide évolution du football féminin : la présence de 196 équipes au Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola, un record, ou encore le lancement fin 2025, aux Philippines, de la Coupe du Monde Féminine de Futsal de la FIFA. Les catégories de jeunes seront elles aussi à l’honneur cette année avec la tenue de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA – qui a vu son plateau élargi et se tiendra désormais tous les ans – et de la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA.

Grâce à sa planification stratégique, la FIFA organisera plus de 100 matches par saison dans le cadre de cinq compétitions majeures entre 2025 et 2027, contre 42 rencontres lors des deux années qui ont précédé l’investiture du Président Gianni Infantino en 2016.

« Désormais, chaque petite fille peut rêver de représenter son pays, mais également son club sur la scène mondiale », s’est réjoui Mme Ellis lors de son discours à Asunción. « Chaque décision que vous prenez peut générer des opportunités et constituer un vecteur de développement. C’est en cela que ce qui se déroule dans cette salle est important. Nous avons la possibilité d’ouvrir des portes, et de faire en sorte qu’elles restent ouvertes. »

FIFA Chief Football OfficerJill Ellis speaks during the 75th FIFA Congress